254 TRAITEMENT DES NASALES SONANTES LONGUE? EN GREC.
-Tvn-Toç : Yeve-Tnp K)nâ-TÔç:Kd)iia-Toç
-KXri-TOç : KaXé-ffuj T)aâ-TÔç : Té|ua-xoç
pXn-TÔç : -peXe-TTiÇ 1 5)iiâ-TÔç: 6a)Lid-TUjp
Tpn-TÔç : Tépe-Tpov 2 5^â-TÔç:bé|aa-ç
aKXripôç : aKeXe-TÔç Kpôt-Tr|p:Kepd-(jaai
TtXâ-TÎov: TreXd-aaai TTpâ-TÔç: Trepa-ffcrai.
Dans la série nasale, ces trois faits se prêtent ù merveille à une comparaison directe avec les groupes faibles indiens tels que gâ- de gani, dam- de dami. En effet leurs primitifs sont, selon ce que nous avons cru établir plus haut (p. 234): gn"^-, dm'*-. Le son '^ étant supposé subir le même traitement dans les deux degrés de la racine, on obtient la filière suivante:
[Forme forte: *Tev^-Trip, Y^veirip.]
Forme faible: *tw^-tôç, -YvrjToç.
[Forme forte: *Té|Li"-xoç, Té)iiaxoç.]
Forme faible: *Tm"-T6ç, T)LiâTÔç.
La variabilité de la voyelle étant ainsi expliquée et la règle d'équivalence générale confirmée par l'exemple
vfiacra (dor. vdffcra) = skr. âtP, nous identifions -yvriTOç, KjLiâTÔç, 6)iâTÔç, avec skr. gâté, çântà, dântâ^. Tout le monde accorde que Yvn(Tioç correspond au skr. gatya.
Nous ne pouvons, il est vrai, rendre compte de ce qui se passe dans la série des liquides. Là, toute forme faible primitive devait avoir un f pur et simple — et non point r^ — ; ce f , nous
��1. M. Fick met en regard de hàncana, Kvr]KÔç, qui serait alors pour
- K|ar|'«iç; autrement il faudrait «kâcana>\ Le rapprochement est des plus
douteux. — Dans eîvdTrip = yûtâr (type premier yfiMâr) on peut conjecturer que l'e grec est prothétique, et qu'ensuite le y devenant i fit prendre à la nasale la fonction de consonne: *eynMér, eînMér, etvdxep. — Dans cette hypothèse, Yn ayant été éludé, etvdTTip ne peut nous fournir aucune lumière.
2. Il est intéressant de confronter les deux séries:
tatâ: TCTÔç; mata: -|uaTOç; hatà: -qpaTOç; gatâ: Patôç.
()àtà: YvriTÔç; çàntâ: K|uriTÔç; dântâ: b}ir]TÔ<;. Les formes telles que Y€T<iTriv de ytvc sont imitées de la première série, et intéres- santes comme telles, mais aussi peu primitives que Yf-TV-o|aai, ou que le skr. sà-sn-i (p. 242); YifvoMai est très certainement une modification analogique de l'ancien présent de la 3e classe qui vit dans le sVr.yayûnti.
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