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248 TRAITEMENT DU GROUPE rr EN GREC.

Même coïncidence dans les racines suivantes pour lesquelles le thème en -à fait défaut dans l'une des deux langues:

ôp-é(7ôai, [ôp-ao] cf. skr. ir-te, ir-sva (p. 236 i. n.).

Pop-d, [Ppuu-TÔç] cf. skr. gir-àti, gîr-nd.

TTOp-eîv, [-upuj-TOç] cf. skr. purayati etc.^

(Trop-, [cTTpuj-TÔç] cf. skr. stir-ati, stîr-nd.

aî)iia-KOupîai cf. skr. kir-âti.

Les formes qui viennent d'être nommées ne représentent jamais qu'un des degrés vocaliques de leur racine, bien qu'en fait ce degré ait presque toujours usurpé la plus large place. La restitution du vocalisme primitif des différentes formes appartiendrait à l'histoire générale de notre classe de racines dans la langue grecque, histoire que nous ne faisons point. Voici très brièvement les différentes évolutions normales d'une racine comme celle qui donne OTÔpvujii :

1. CTcpa. 2. CTOp, CTpuu. 3. CTOp-

1. CTcpa, ou cxepe. C'est la racine pleine et normale, répondant au skr. starî. Dans le cas particulier choisi, le grec n'a conservé qu'une forme de ce degré: Tépa-|ivov ou Tépe-juvov* pour *OTépa-|avov (Grdz. 215). C'est la conti- nuation d'un thème en -tnan, où la racine pleine est de règle (p. 123), cf. skr. stdri-man. — Autres exemples: irepâ-aai, irepâ-aui; — xepct-inujv, Tépe-Tpov, xépe-oaev (ëxpujaev Hes.); — xe\a-|aiûv, xeXd-ooai (Hes.). Comme le font voir déjà ces quelques formes,- le degré en question est resté confiné très régulièrement dans les thèmes qui veulent la racine non affaiblie.

2. cxop, cxpu), degré réduit dont nous nous sommes occupé spécialement ci-dessus, et qui répond au skr. stîr. En regard de xépa-juvov on a axpui-xôç, en regard de uepâ-aai, tiôp-vri, en regard de xepd-jnujv : xop-eîv, xop-ôç, xi- xpiIi-OKUj etc.

3. cxdp-, ou cxpà- = str. Cette forme, dans le principe, appartient uni- quement au présent en -vri|ii ou aux autres formations nasales que le grec lui a souvent substituées. La théorie de ce présent a été suffisamment développée

��première vue, inadmissible pour le linguiste rigoureux la liaison avec le lat. volo, le si. veljq etc. Comme nous venons de reconnaître que pôXexai sort de ^Ikerai, il devient possible d'expliquer p pour f par le voisinage de la liquide (cf. pXaoxôç = vrddhâ). Si, en conséquence, on retourne à l'étymologie ancienne, il faut comparer le -o\- de pôXexai au -ur- du skr. vur-îta (cf. vrnlté, vQr^d, hotr-vûrya etc.).

5. Le parfait mimela est naturellement hystérogène.

1. Ainsi que l'admet M. Fick, la racine sanskrite pari semble correspondre à la fois au gr. ireXe (dans TréXeôpov'?) et au gr. nopeîv, iréttpujxai etc. Les mots indiens signifient en effet non seulement remplir, mais aussi donner, accorder, combler de biens (cf. Curtius, Grdz. 283).

2. La variabilité de la voyelle sortie de a est fort remaniuable. Il y a d'autres exemples pareils, ainsi x^pe-xpov et xepd-|jiujv, xé^e-voç et x^jua-xoç.

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