péens, le germanique apporte une confirmation positive de ce résultat : le son qui, chez lui, apparaît devant la liquide est ordinairement u comme pour l'r voyelle bref.
En LITUANIEN f est rendu par ir, il, plus rarement par ar, al.
gïrtas «laudatus» = gf^rfâ; èirnis, cf. gïrnâ-, tiltas = tîrtJiâ; tlgas = dirghà{?); pilnas = pûrnd; vîlna = ûrnâ; — êarnà «boyau», cf. plu8 bas gr. XoP^Hî szâltas = zd. çareta, lequel serait certainement en sanskrit *çirto, vu le mot parent çiçird; spragù = spkérgati.
Le PALÉOSLAVE présente rï, rû, lu.
krûnû = hlrnâ «mutilé»; zrïno = gïrnd; prîvù = pûrva; dlûgû = dirghd; plûnû = pûrnd; vlûna = lirnâ. Nous trouvons lo dans slota = lit. szâltas.
Exception: lit. lerêas, si. bréza «bouleau» = skr. hhurga.
Le GERMANIQUE hésite entre ur, ul et ar, al.
Gotique kaurn = gïrnd ; fulls = pûrnd ; vulla = urnâ ; — arms = îrmd; {untila-)nialsks = murkhd; hais = çïrsdC?), cf. Koppri* ipd- XnXoç Hes. L’a suit la liquide dans frauja = ptirvyd.
Le GREC répond très régulièrement par op, oXS ou puj, Xu).
ôpYT)^) argâ. 5oX-i-xôç^) dirghd.
ôpdôç^) urdhvâ. irôpTiç*) pûrti.
KÔÇKSx] çlrsd. oiiXoç^) érnâ.
��Ttpujioç pûrvya. Tpd)Ui turvatiCi). ppuuTÔç cf. gïrnd. axpuJTÔç cf. stirnd.
Au lieu de ρω on aurait ρο dans βρότος «sang coagulé», si M. Bugge a raison d’en rapprocher le skr. murta «coagulé», K. Z. XIX 446. Cf. dppoiaoç (Hes.) = dppuJiaoç.
1) D’après ce qui est dit p. 234, il est indifférent que la racine commence ou non par w. — 2) La remarque précédente s’appliquerait à ôpOôç — urdhvâ ;
1. Nous ne décidons pas si dans certains cas op et o\ ne représentent point les brèves r et l. Les principaux exemples à examiner seraient: ôpxiç, zd. èrëzi; ôpx^oiaai, skr. rghdyâte; ’OpçÊÛç, skr. rbhû; ôpoo- (dans ôpooôùpa, ôpaoTpiaivrjç, ôpameTriç), skr. rsvd ; jaopTÔç, skr. mrtâ (cf. toutefois véd. murlya) ; xoîpoç (cf. x^oûvriç); skr. ghfsvi; xôpYoç, germ. sforka- (Fick P 825). L’omicron suit la liquide dans: Tpôvoç, skr. tfna; pXooupôç, got. vul^us (Fick); f||LiPpoTOv = fjuapTOv; ôXol = atiXaE (p. 18); KpÔKoç (Hes.), cf. skr. krkavâku, lat. corcus. On pourrait même citer pour puj et \uj: ypuj&ûXoç, skr. grhâ (J. Schmidt, Voc. II 318), pXujôpôç à côté de pXaOTÔç. On ne doit pas comparer irpujKTÔç et /Jrif^Aa, vu le zd. parçta. — De même en latin r paraît pouvoir donner ar et ra: fa(r)- stigiutn, skr. bhrsti (gr. ûqpXaOTOv) ; classis est sûrement le skr. krm (cf. quinque classes et pânéa krètdyas?); fastus, comme M. Bréal l’a montré, contient dans sa première syllabe l’équivalent du gr. bapa (p. 122).