240 LECR ORIGINE SECONDAIRE EST CONFIRMÉE.
voyons-nous pas le même phénomène en train de s'accomplir sur les racines en -yâ, où çlna, çlta, plna, sont accompagnés de çi/àna, çyàta, pyâna, et où
- khita de khyà a déjà fait place à khyâta?
A ces exemples empruntés à des syllabes radicales s'ajoute le cas remarquablement limpide de Vï de l'optatif formé également de i + ^ (p. 179 seq.).
Ce qui achève de marquer l'identité de composition des ra- cines qui ont produit pûtâ, pûrnd etc., avec les types gya^A, kra^A, ce sont les présents gindti, zd. zinât de Çiyâ; gindti, zd. ginâiti (gloss.) de g2yâ; krndti de hrâ «blesser»; *ganâti (v. ci-dessus) de gnâ. On retrouve là ces présents de la 9® classe, qui constituent un caractère si remarquable de notre groupe de racines. Il n'est pas besoin d'en faire encore une fois l'anatomie:
Type A: rac. gya^-A: gi-né^-A-ti; *gi-^-tâ (gï-ta).
Type B: rac. puiW-'^: pu-m^-A-ti; *pu-^-fd (pu-tà).
(Type A: rac. çra^-u: çr-nâ^-u-ti; çr-u-td.)
(Type B: rac. pa^r-k: pr-nd^-k-ti', pr-k-td.)
��Nous avons vu (p. 231) la règle en vertu de laquelle la ra- cine ta^r^ élidera le phonème final dans un thème comme tarati. Les conditions sont tout autres s'il s'agit d'une formation telle que celle de la 6® classe: ici 1'% radical tombe, et l'on obtient le pri- mitif tr^ -f~ <*^*' Se trouvant appuyé d'une consonne, IV ne laisse point échapper le son ^: selon la règle il se l'assimile. Il en ré- sulte tf -f- dti, et enfin, par dédoublement de f, trr-dti. Si la racine était tar, la même opération eût produit tr-dti (cf. gr. TrX-ë(Tôai etc., p. 11).
Ce procès doime naissance, dans les diâerentes séries, aux groupes -iy-, -uw-, -nn-, ip,m-, -rr-. Le sanskrit garde les deux pre- miers intacts et change les trois autres en -an-, -am-, -ir-'^ (-ûr-).
Thèmes verbaux en -a. Série de Vu. dhavi: dhuv-dti; savi «exciter»: suv-âti.
��1. La théorie de M. J. Schmidt (Voc. II 217) tend à faire de ir, ur, des modifications de ar. L'auteur dit, incontestablement avec raison, que kirâti ne saurait équivaloir à. kr ■ âti: cela eût donné ^krâtù. Mais la formule kar 4- àti sur laquelle se rabat M. Schmidt se heurte, elle, au principe de l'expulsion des a, principe qui ne permet pas d'admettre qu'à aucune époque l'indien ait possédé des présents comme <i*karâtU.
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