PRÉSENTS EN ayà-ti. 235
où ce groupe règne à travers toutes les formes faibles. Dans punithâ, prnîthâ, rien que de régulier: ainsi que dans (janitâr, n^ se trouve précédé d'une voyelle. Au contraire grbhntthâ, musnîthâ, offraient le groupe dans les conditions voulues pour qu'il produisît à. De fait, nous sommes persuadé que sans le frein puis- sant de l'analogie, on serait arrivé à conjuguer grbh^dti, *grbhathd. Je ne sais s'il est permis d'invoquer le zd. friyânmahi =; pr'nyimâsi; en tous cas le sans- krit lui-même fournit ici des arguments. Le verbe hrni-té «iratum esse» possède un thème dérivé hrnl-yâ- dans le partie, hr^î-yâ-mcina. Essayons de construire la même formation sur un présent du type gt-bh^à-; nous obtenons, en observant la loi phonétique, grbhâ-yâ-. Chacun sait que non seulement grbhàyâti existe, mais encore que tous les verbes en -âya qui ne sont point dénominatifs, mon- trent le rapport le plus étroit avec la 9e classe^. M. Delbrûck a cherché à ex- pliquer cette parenté en conjecturant des formes premières telles que *grbhanyd-, mais an ne se change jamais en à, et le thème de grbhndti n'est point grbhan^. Comme on le suppose d'après ce qui précède, -âyâ- devra toujours être précédé d'une consonne et jamais d'une sonante, mais m fait exception, on a p. ex. damûyâti. Cela tient apparemment à la nature du groupe -nm- qui se prononce en réalité comme -mmn-. En conséquence *dm{m)nAyâ- devint damâyâ- et non <datnntyâ-'».
Thèmes en -nUi Série de I'm. dhavi: dhu-nd; lavi: lû-nd.
Série de l'r. kari: kïr-nà; gari: gîr-nâ; cari: éir-nd; garî: gir-nd; tari: tïr-nd; parï: pûr-nd; marï: mur-nd; çari: çir-nd.
Thèmes verbaux en -ya.
Oa peut réunir la 4® classe et le passif. Ces formations diflfè- rent pour l'accentuation, mais non pour le vocalisme.
Les séries de l'i et de I'm n'offrent rien d'intéressant, car on constate un allongement général de ces voyelles devant y. Ainsi ge, çro, donnent giydte, çruydte pour *giydte, *çruydte.
Série de l'r: gari: gïr-yati; karî «verser» : kïr-ydte; gari «dévorer»: gïr-ydte; pari: pur-yate; çari: çîr-ydte, etc.
��1. Si l'on admet l'existence d'un y de liaison, les verbes comme hrnïy-â-te et grbhâ-y-d-ti peuvent se comparer directement aux dérivés de la 7© classe tels que trmhâ-ti (p. 218):
hrnî.yà: ^f^^*" = trmh-â-'. t'"^^/^'-, ' ■ rac. ha, rA " • rac. ta, rh.
2. M. Kuhn a mis en parallèle avec les verbes en -àyâti le présent sta- bhûyâti qui accompagne stabhnôti, de même, en apparence, que stabhâyâti accom- pagne stabhnâti. Cette remarque est certes bien digne d'attention; cependant nous avons cru devoir passer outre, vu l'impossibilité absolue qu'il y aurait à expliquer stabhàyd- par stabhî f yâ-
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