2^6 RACINES udâttàs et racines anudàttàs.
2. Quant à sa nature: il n'y a point de motif pour ne pas l'identifier arec 1'?- de sthiiâ, pîtâ. Nous avons reconnu dans ce der- nier le descendant d'une voyelle faible proethnique désignée par ^ (p. 167 seq.), voyelle qui n'est elle-même qu'une modification de l'espèce d'à, ou des espèces d'à autres que a^ et a^ {a, q). — Plus haut l'a long de sthâ-, pâ-, dont la moitié est formée par la voyelle mise à nu dans sthi-, pî-, nous a prouvé que celle-ci avait été une Toyelle pleine dans la période proethnique très ancienne. Ici l'a de punâ-, grbhnâ-, donne la même indication relativement hVî de pavi-, gràbhh.
3. D'autre part il y a entre \'t ou ^ de sthiiâ, pîtâ, et 1'/ ou ^ de pavi-, grabhî-, cette importante différence morphologique, que le premier résulte de la réduction d'un â (a^ji), tandis que le second paraît exister de fondation à l'état autophtongue. S'il se combine avec a^ dans le présent en -nâ, il n'en préexistait pas moins à ce présent.
En résumé nous avons devant nous comme types radicaux: pUiW^, pa-^r^^ gra^bh^ etc. Sous leur forme inaltérée — qui e'st la base du présent en -na^A — , ces types sont pa^wA, pa^rA, gra^bhA.
D'un côté, on vient de le voir, le rôle du phonème a dans pav-i punâ- est absolument parallèle à celui que remplissent d ou s dans hhe-d- bbinad-, pe-é- pinas-. D'un autre côté, si l'on prend les racines grabhî, mardi, mosi, il devient évident que notre phonème possède cependant des propriétés morphologiques toutes spéciales: aucune sonante, si ce n'est peut-être u (y. p. 228), et aucune consonne ne pourrait être mise à la place de Vï dans les trois exemples cités.
Si donc on s'en tient purement à la base de classification, plus ou moins extérieure, que nous avons adoptée à la page 172 seq. il convient d'établir deux grandes catégories de racines. Premièrement les différents tj'pes distingués à la page citée. Deuxièmement les mêmes types à chacun desquels serait venu s'ajouter a. On est ra- mené en un mot, sauf ce qui regarde la conception de Vî, à la division qu'établit la grammaire hindoue entre les racines vdattas, ou demandant Vi «de liaison», et les racines anudâttas, qui en sont dépourvues.
Revenons un instant à la 9* classe pour considérer un point laissé de côté jusqu'ici.
Aux présents ksindti, litidti, répondent les infinitifs ksétum, létum. On attendait ^kiâyitum, làyitum etc.» Il faut supposer que le groupe
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