FLEXION FORTE ET FLEXION FAIBLE. ACCENT DU VERBE. 175
Flexion verbale.
1. EXPULSION DE L'a.
De la conformation des racines et des suffixes (v. ci-dessus) il résulte, soit pour los noms soit pour les verbes, deux types princi- paux de thèmes. Dans le premier type ai finit' le thème, dans le second aj est suivi d'un ou de deux phonèmes.
Thèmes verbaux du premier type: râiikui- (Xeîire-), rikâ^- (Xmé-), raiiksya^- (Xeiqie-), spakya^ (paçya-), gmskd^- (PaaKe-).
Thèmes verbaux du second type:
a) Racine simple ou redoublée. Ex.: â\s- (io-), â^i- (eî-), hhâ^A- (q)fi-), râ^igh- (Jeh-), kd^As- (cas-), hhd^bhâ^r- Qjibhâr-).
b) Racine -f- suffixe. Nous pensons que les caractéristiques -nayU et -nttyA des classes 5 et 9 ne sont pas plus des suffixes proprement dits que -na^-g dans yunàgmi (v. chap.VI). Mais cela est indifférent pour la flexion, et nous pouvons réunir ici toutes ces formes: s tr n d^n-^ {strnô-), pr n à^A- (pr n -d), yund^g- (yunàg-), righyd^A- {lihyd-, optatif).
Les expulsions d'à, dans les syllabes prédésinentielles, se ramè- nent à deux principes très différents: \r qualité du phonème imtial des désinences et l'accentuation. Selon que l'un ou l'autre des deux prin- cipes règne, il naît deux modes de flexion auxquels on nous per- mettra d'appliquer les termes de flexion faible et de flexion forte indo-européeime. Dans la flexion forte, la seule qu'admette le verbe, l'expulsion de l'a se dirige d'après l'accent.
Tout le monde reconnaît aujourd'hui, après la belle découverte de M. Verner, que l'accentuation indienne peut passer, et cela par- ticulièrement dans les formes verbales, pour l'image presque abso- lument fidèle de l'accentuation proethnique. La contradiction où était l'accent verbal grec avec celui du sanskrit et du germanique se résout par la théorie de M. Wackernagel qui en fait, comme on sait, un cas particulier de Venclisis. Conformément à ce que fait
��1. 11 est beaucoup plus admissible de ramener l'ô du gr. be(KVû|Lii à la diphtongue eu que de supposer que Vo du skr. strnômi sorte de n. L'w des formes iraniennes n'a rien à faire avec l'ô grec; c'est un allongement de Vu des formes faibles. Peut-être la suppression de la diphtongue suffixale, en grec, fut-elle occasionnée par l'introduction secondaire de la diphtongue radicale, les formes comme "Zleu^veum, "beiKveum, étant d'une prononciation difiicile. Si le verbe Kivëuj, à côté de xivuTai, est pour *\nvij\u, nous aurions là un dernier reste de IV.
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