FAUSSES BACIÎJES OU TYPE SAiy. 171
étant toujours e, jamais a, il faudrait poser pour racines sem-p teaid, soit sârp taid. Or on ne trouve pas d'à long dans les groupes radicaux de cette espèce.
Mais quelles garanties a-t-on de l'ancienneté de ces radicaux? Les racines telles que derk ou weid peuvent le plus souvent se suivre facilement jusque dans la période indo-européenne. Dès qu'il s'agit des types sarp et taidy c'est à peine si l'on recueille une ou deux coïncidences entre le grec et le latin, entre le slave et le germanique. Des 22 verbes gotiques qui suivent Vahlaut falpa faifaip^ ou Imita haihait, et dont la partie radicale finit par une consonne, 6 se re- trouvent dans une des langues congénères, mais sur ce nombre salta = lat. sallo est notoirement hystérogène; fâha, si on le compare à pango, ne doit sa nasale qu'au suffixe; hâha de même; il est com- paré à la p. 56 avec le lat. cancelli et le skr. hanéate, mais KttKaXov et le skr. kâi'ana «attache> ne connaissent point de nasale: auka enfin rentre dans un cas particulier dont il sera question ci-dessous. En réalité il n'existe donc que deux cas, valda = si. vladq^ skaida = , lat. caedo. On remarque bien que la coïncidence, dans ces deux cas, ne dépasse pas les idiomes des plus rapprochés*. Ces fausses racines pouvaient prendre naissance de manières très diverses: l*' Par l'ad- dition de déterminatifs à la forme faible des racines comme âl et gau. Ainsi le got. aipa est une continuation de ala, le lat. gaudeo est du consentement de tous une greffe tardive de gau. 2^ Par in- fection nasale venant du suffixe du présent. S^ Par propagation de la forme faible dans les racines contenant r, l, m, m. Ainsi naît le grec dapa (p. 122), ainsi \e ^técxi-ii. phark {farcio — q)pct(TcriJU, cî.fre- quens), car même en latin ar est dans plusieurs cas un affaiblisse- ment; V. le chap.VI. 4^ Par la combinaison des procès let3; ex.: spar-g-o de sper ((TTTeipu)). 5" Par la propagation de formes conte- nant fl2- S'il 63t vrai par exemple que le got. Manda soit parent
��1. Nous ne trouvons que 3 exemples qui puissent à la rigueur prétendre à un âge plus respectable: 1" Lat. laedo, cf. skr. srédhati. Comme toutes les formes parentes montrent e (v. p. 71), ce rapprochement ne peut être maintenu qu'à condition d admettre une perlurl)alion du vocalisme dans la forme latine, li" Gr. aauoapôç, cf. skr. çûsijciti. Nous n'attaquons pas ce j)arallèle; nous ne nous charj?eons pas non plus d'expli(juer l'a du grec, mais il faut tenir compte de \'e du v. ht-all. siurrn «gale», v. Fick IIF 327. L'a du lit. musas (cf. p. fi6) peut se ramener à volonté à e, o.^ ou a. 3" Lat. candeo, gr. Kctvbapoç, cf. skr. candrd. Ce dernier cas est un peu plus redoutable que le deux premiers. Cependant le groupe ati peut, ici encore, provenir d'un affaiblissement tel (|ue ceux dont nous parlerons au chap. VI.
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