170 RACINES DU TYPE Ar ET FAUSSES RACINES DU TYPE SArp.
krit àpas «acte religieux», en zend hvâpanh (Fick 1^ 16), mais en même temps skr. âpas, lat. opus, inexplicables l'un et l'autre.
Pour que le phonème a remplît un rôle morphologique parfai- tement identique avec celui de i ou u, il faudrait, en vertu du même principe qui ne permet point de racines finissant par w, ir etc. (p. 118), qu'aucune racine ne montrât a suivi d'une sonante. Mais ici semble cesser le parallélisme de a avec les autres coefficients sonan- tiques, parallélisme qui du reste, considéré au point de vue physio- logique, est assez énigmatique.
Voici quelques-unes des racines où nous devons admettre, pro- visoirement du moins, le groupe a -\- sonante. Rac. Âr (soit a^^r) «labourer», ÂR àpapîaKUJ, Âl «nourrir» (got. ala ol), An «souffler» (got. ana on), llu «gagner» (àTro-Xaûuu, Xrjîç, si. lovii). Tve grec offre entre autres: 0âX ôaWuj, xé^âXa, ôâXéuu; — Hâv Haivuu, èiri-Hriyov; — TTâp TraOpoç, TTCtpoç, nripôç et avec Â^ (TaXaî-)TTUjpoç, cf. p, 57; — côtp (Jaîpiu, aécTâpa, ceaapuîa et (Tuipôç; — CKâX (JKaXXuu, (TKubXriH; — Yâu Y(ï(/')iuj, Yi^ûpoç, YéTn(^O^ci; — ^âu ba(/')îuj, bébr|(/')a, bebôcuîa (dans Nonnus d'après Veitch); — kœu Ka(^)îu), lKr]'f)a^; — kXôu kXûÎç et avec Â^ kXouPôç (Grdz. 572); — qpôiu (rac. secondaire) tti- qpSù(TKUJ, (p3é(/')ea; — XÇ>S.u xp&vvj, Zia-xPinÇ- A la p. 54 sont réunis plusieurs exemples gréço-italiques de ce genre. Une partie de ces racines sont indubitablement hystérogènes. Ainsi |uaivo|aai vient vraisemblablement de )aev comme Kaîviu de Kev (p. 97); plus tard l'a donna lieu à une méprise, et Ton forma |iié|Linva, )Linviç, |iiâvTiç. L'o du lat. doleo indique également que l'a de bàXXei" KttKOupYeî n'est point originaire (cf. p. 101), et cependant l'on a bâXéo|iai.
A cette famille de racines se joignent les exemples comme krëm, mèl (p. 156 seq.).
C'est une conséquence directe de la théorie et une conséquence pleinement confirmée par l'observation que l'a (a) des diphtongues Ai et AU ne puisse être expulsé. On pourrait objecter le lat. miser à côté de tnaereo, mais maereo est apparemment pour moereo de même que paenitet (Corssen P 327) est pour poenitef.
Les racines qu'on abstrait de forn>es comme le lat. sarpo ou taedet sont incompatibles avec notre théorie. La voyelle des racines
��1. Ucjiï à la p. l.*)Si nous avons eu l'occasion de contester que Vr] de ëKria vint du digumina: l-Kr\,f-a est à keati ce que l-oOiv-a est à seu. La flexion idéale serait ?Kria, *?Kâu|uiev, *?KctuTO, cf. laaeua, *laau\ii.v, Ioouto (p. 21, 1.38).
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