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168 DIFFÉRKNTS PRODUITS DE LA VOYELLE INDÉTERMINÉE.

nonciation indéterminée de cette voyelle se manifeste encore par le fait qu'elle s'absorbe dans les sonantes qui la précèdent. Nous aurons l'occasion de revenir sur cette particularité. Le participe de çra par exemple, donne, au lieu de «çritâ» (gî. sthitd de stha), çlrtâ = '"çffd.

Nous désignerons la voyelle indéterminée par un "^ placé au- dessus de la ligne.

En Europe cette voyelle incolore, quand elle n'a pas disparu, s'est confondue le plus souvent avec les phonèmes a et o dont elle était sortie. Nous sommes obligé de prendre plusieurs de nos exemples dans les cas mentionnés ci-dessus où une voyelle apparaît à la suite de la racine comme dans duhitâr. La valeur de cette voyelle ne diffère point de celle qui est dans sthitâ.

La continuation latine est en général: a dans la première syl- labe des mots, e ou i dans la seconde. Exemples: castus (= skr. çistâ), pater, status, satus, catus, datus^; — gen'ito)', genetrix, janitrices, umhilicus. Le mot lien = skr. pUhdn offre i dans la 1* syllabe. En revanche a7iàt- «canard» montre a dans la seconde.

En germanique on trouve a (parfois u) dans la V syllabe, et suppression de la voyelle dans la "2® syllabe. Exemples : /a(/ar, dauhtar. Le v. h*-all. anud «canard» retient la voyelle dans la 2" syllabe et lui donne la couleur u.

Le letto-slave offre un e dans le paléosl. slezena = skr. plîhdn, et le même e se retrouve dans la désinence du génitif: matere, gr. ILirirpôç. Voy. ci-dessous ce qui est relatif h pâtyus. Dans la seconde syllabe nous trouvons la voyelle supprimée: si. dûsti, lit. dukte; bI. qty, lit. antîs, GÎ. lat. anat-; lit. arWas «charrue» comparé à dpoipov, irklas «rame», cf. skr. arîtra.

En grec les formes comme èpe-T)iiôv, Képa-|Lioç, dpo-ipov, àpi- ô|uôç indiquent que la voyelle muette peut prendre quatre couleurs différentes, sans qu'on voie du reste ce qui détermine l'une d'elles plutôt que l'autre.

Il devient donc possible d'identifier l'e de éiôç avec Va du lat. satus. Dans éiôç de i^, ôôioç de 5ui et (TTaiôç de CTâ nous ad- mettrions que le souvenir des formes fortes imposa dans chaque cas la direction que devait prendre la voyelle indéterminée. Ainsi l'a et i'o de la fin des racines ne seraient point comme ailleurs les

1. 11 nous semble, d'après tout ce qui précède, qu'il faut expliquer datiis, catus en regard de dôs, côs (comme satus en regard de sêtnen) au moyen de la voyelle indéterminée. Le mot notes comporte la même supposition, si l'on juge I'o de vôaqpi de la même manière que I'o de boTÔç (v. plus bas).

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