164 i/rt LONG ARIEN. — hH DE pitar.
Les coïncidences que nous avons vues entre les a longs ariens et européens permettent-elles de tirer quelque conséquence touchant les a proethniques? Si les malencontreuses racines européennes comme sëd sed ne venaient à la traverse, nous aurions dans les cas comme svâdate = âbo|Liai comparés à pdtati = peto la preuve pure et simple que la dégradation indo-européenne a a est liée au pho- nème A, et que ce phonème a de tout temps différé de a^. Dans l'état réel des choses, nous devons renoncer à cet argument.
Cependant c'est ici le lieu de faire remarquer que la coïncidence a lieu en grand pour toute la classe des racines finissant par à. La nécessité de l'^ long aux formes non affaiblies de ces racines (dont nous avons parlé p, 128 seq.) est la même pour V arien que x>our l'européen. 11 n'y a point de racine en à. Ce fait, si on le compare à tout ce que nous savons de l'organisme des racines, démontre que l'a indo- européen est une combinaison de % avec un second phonème. 11 ne contient cependant pas la preuve que ce second phonème fût telle et telle voyelle (a, o).
III. Le vocalisme des formes faibles, dans les exemples de la dé- gradation â a, et les données qu'il fournit sur les a indo-européens.
M. Brugmann a consacré quelques lignes auxquelles nous fai- sions allusion à la p. 6, à la question des a proethniques autres que «1 et «2- 11 cite comme exemple d'un de ces a la voyelle radicale de pitàr — irairip — pater et de sthitd — CTTaiôç — status. Car autrement, dit-il, ces formes comparées à padâs — *7Te5ôç — j^^^i^^ seraient absolument incompréhensibles. Il va sans dire, d'après tout ce qui précède, que nous nous joignons sans réserves, pour le fond de la question, à cette opinion du savant linguiste. Seulement nous ne comprenons pas bien le rôle que joue dans son raisonnement IV indien de pitâr, sthitd. 11 n'a pu entrer dans la pensée de l'auteur de dire que parce que Vi indien de pitdr, sthitd, diffère de l'a indien de padâs, ces phonèmes ont dû différer de tout temps. Ce qui est sous-entendu, c'est donc que Vi en question répond toujours à un a européen. On aurait attendu alors une explication, si courte et de quelque nature qu'elle fût, relativement aux cas comme ôeiôç — hitd^.
La véritable signification de Vi arien dont il s'agit ne se révèle, croyons-nous, que dans les formes énumérées plus haut (p. 160 seq.)
��1. M, Bragmann la donne peut-être indirectement en émettant la pré- somption que les phonèmes «, et Oj ne terminent jamais la racine.
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