162 l'ô long arien comparé à iM long européen.
Parmi les exemples ariens nous ne croyons pas devoir omettre les racines telles que âj) qui ont supprimé la dégradation en géné- ralisant la forme forte.
1. L'européen présente a (au degré réduit, a).
Skr. àp," âpnôti, âptâ: lat. apiscor, aptus. — Skr. âmd à côté de amla: gr. ibjuôç, lat. amarus. — Skr. âçû à côté de àçri: gr. duKÛç, ÔKpiç. — Skr. kâsate «tousser>: lit. kôsu^ v. h^'-all. huosto. — Skr. gâhate (cf. p. 160): gr. pfjŒcra. — Skr. pdgas: gr, eù-TTr|P1Ç, P- 160.
— Skr. nàsâ à côté de nâs: lat. nâsus, lit. tiôsis, si. nosù. — Skr. màâyati: lat.madeo, gr. |na5duj. — Zend yâçti: gr. ÎUJCT, lo<J (p. 144), si. jas, lit. jûs. — Skr. vdçati: lat. vacca. — Skr. çdsH: lat. casfus, cnstigare^, Casmenae; gr. kôo"|lioç; got. hazjan. — Skr. svddate: gr. cr/ab.
— Skr. hdsate «jouter à la course» (B. R.): gr. xiÂ^OjLiai (?).
2. L'européen présente é.
Skr. krdmati: gr. Kpri|n (p. 158). — Skr. tdmyati, tâmrâ: europ. têm (p. 158). — Skr. ddsati «poursuivre»: gr. br\{u. — Skr. rddhaii «faire réussir», rddhas «richesse»: got. redan «délibérer», peut-être aussi lat. rôbur (cf. p. 159). — Skr. râg rdgati «briller»: grec priT «teindre» (p, 156). — Zend râm dans ramôibwem «vous reposeriez»: europ. rëm (p. 156). — Skr. vd sas (p. 162): l'absence assez singulière du degré Jx)a dans les formes grecques fait soupçonner que la racine est /ii(J. — Skr. sddana etc. (p. 161): europ. sëd (p. 158). — Skr. hrddate: europ. ghred, ghrâd (p. 159).
A cette liste il faut ajouter skr. hcihû = gr. irdxuç, skr. sâm! = europ. sënii, skr. rdg = lat. rëx, got. reiks, irland. rt. Isolés et déjiourvus de formes faibles, ces mots sont difficiles lY classer.
La valeur des coïncidences énumérées est rehaussée par ce fait que la dégradation indienne a a, ou plus généralement l'a long, ne se présente jamais, que nous sachions, quand l'européen offre un type comme pet^.
��1. Frôhde, K. Z. XXIII 310. Ajoutons pro-ceres pour *pro-cases = skr. praçisas «les ordres», de même qu'en Crète kôomoi signifie les magistrats.
2. Le rapprochement du got. ntpan avec le skr. nàthitâ «inops» n'est rien moins que satisfaisant. Quant à hhrdyati en regard du gr. qpXéyuj, le lat. ftagrare aveitit par son a que la racine est bhlëg et que l'e de qjX^TUJ est de même nature que dans ëZ^Ofjai de séd. Pour le lat. decus en re^'ard du skr. dâçati, l'o des mots grecs bÔYiaa, béboKTOi (cf. p. 123) nous rend le même ser- vice. I^a racine est deok: béboKTai est à *dêcus (converti en decus) ce que im- ppoOoç est au got. reda (p. 159). — On trouve dans le Rig-Véda un mot hhârnian de la racine qui est en Europe bhet-. L'allongement aura été ja-ovo-
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