Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/150

Cette page n’a pas encore été corrigée

140 ÉTAT RÉDUIT DES RACINES EN à. — PARFAIT.

  • dadhdm a cédé au contraire à dadhaû : dadhaû lui-même remonte à

dhadhd^A-ai. — Les Grecs ont dû dire d'abord *ëiuv et *ëuj. Nous soupçonnons dans iréqpiT ècpàvr) (Hes.), de la rac. qpà qui se retrouve dans TrecpricreTai, àiiqpabôv, un dernier reste de ces formes antiques'. Il est visible que le sing. *péPnv *(péPn^a) *péPn, *^'uuv *(é'ujda) *^uj, doit sa perte à la trop grande ressemblance de sa flexion avec celles des aoristes et des imparfaits, et c'est là aussi ce qui a produit le premier germe des innombrables formations en -Ka. Jusqu'au temps d'Homère (Curtius, Verb. II 203, 210) on peut dire que les formes en -Ktt n'ont pas d'autre emploi que d'éluder la flexion *pépriv *Pé- Pïi^a *pëpri: elles n'apparaissent que si la racine est vocalique, et,^ dans le verbe fini, presque uniquement au singulier. A aucune époque le moyen ne les admet. — Dans les 3®^ personnes comme pépôt-Ke, ëuj-Ke on obtient en retraftchant l'appendice -Ke le type pur du grec très ancien. — Pour les conjectures qu'on peut faire sur la substitution d'n et d'à à uu dans rédriKa, pépâKa etc. nous pouvons renvoyer à la page 145.

Le moyen grec è'-OTâ-Tai, bé-bo-iai, Tré-iro-Tai etc. conserve la forme faible pure. A l'actif (pluriel, duel, participe) on a un certain nombre de formes comme é'-arâ-^iev etc., Pe-Pa-|Liev (inf.), Té-TXa-|iev. Curtius, Fer6. II 169 seq. Comparez beî-bi-|Liev bei&oi-Ka et è'-aïa-iuiev ^-(TTri-Ka (pour *iGTW-Ka).

Les formes faibles du sanskrit présentent un état de choses singulier. L'i qui précède les désinences et qui apparaît aussi devant le V du suffixe participial {tasthimd, dadhisé, yayivàn) est constamment un i bref. On a par exemple impimâ^ papivdn en regard de pî-td, pi-ii, pipï-sati^. LH serait-il la même voyelle de liaison que dans pa-pt-imâ etc., et l'a radical a-t-il été élidé devant elle? Tant qu'on ne connaîtra pas la cause d'où dépend la quantité de Vi final de nos racines, il sera difficile de trancher cette question.

Présent en -ska (v. p. 23). Grec Pô-ctkuj, cpà-CK^u.

Thèmes nominaux en -ta (cf. p. 15, 23). Formes indiennes offrant un i bref: éhi-tâ «fendu» (aussi dhâtd), di-tà «attaché» de dâ

��1. Les exemples de parfaits glosés dans Hésychius par des aoristes ne sont point rares, ainsi que l'a fait voir M. Curtius, Stud. IX 465. — Il faut considérer avant tout que le grec ne connaît de l'aoriste non -thématique redoublé que quelques formes d'impératif (k^kXutc etc.).

2. On a, il est vrai, l'optatif' du parfait védique papîi/dt, mais, outre que cette forme n'est pas concluante pour la flexion du thème de l'indicatif, Vl peut y résulter d'un allongement produit par i/. Cf. (jaHîyât.

�� �