LES FORMES RADICALES TELLES QUE OTÔ- ET &UJ-. 129
Sur les PRÉSENTS DE LA 2® ET DE LA 3® CLASSE, V. p. 137. La
racine, dans les formes pleines, est du degré 1.
Aoriste sigmatique (v.p. 121). Le grec fait ë-aiâ-cra, ë-pâ-ffa, wvâ-Oa. Une forme comme l-arâ-cra, c'est-à-dire e-stea-sa de stea (stOiA) est le parallèle parfait de e-bei-Ca. Sanskrit â-hâ-sam, à-dâ- sam; zd. çtâo-nh-a-t (subj.).
Futur (v.p. 121). Grec pœ-aojLiai, (Jid-auj, cpa-auj, q)^â-(To|aai, iiO-(Tuj; cf. irXeu-croûiuai etc. Sanskrit dâ-sydti, gâ-syàti.
Thèmes neutres en -man (v.p. 123). Cï.Jjoheck, Par alipomena 425 seq. Grec pâ-|ua, (Td-|aa, au-(JTâ-|Lia, cpâ-)iia. Les présents bpàou et TTdoiiai diminuent la valeur de bpâ-|ia et 7Tâ-|Lia. Dans Trô-|aa, nous assistons à un empiétement de la forme faible, mais en même temps TTUJ-|Lia subsiste.
Latin gra-men (moy. h'^-all. griie-jen «virescere»), stâmen, ef-fd- men, lâ-min-a.
Sanskrit dd-man,. sd-man, sthd-man.
Thèmes masculins en -man (v.p. 124). Gr. axà-^vjv, [tX^-^ijuv]. Got. sto-ma -ins, blo-ma -ins. Skr. dâ-mdn.
Thèmes en -tar (v.p. 125). ^Vv.dâ-tdr^ pd-tar «buveur», pâtdr «protecteur», sthd-tar etc. La langue hellénique n'a pas su main- tenir cette formation dans toute sa pureté. La perturbation a été causée par les adjectifs verbaux en -rô qui de plus en plus com- muniquent la forme faible aux noms d'agent. Homère emploie «ncore parallèlement bo-irip, buj-xuup et 5uu-Tr|p; po-Tr|p, pdb-Tuup et (Tu-Pub-Triç (dans Sophocle puj-rrip). A côté de Pa-Tr|p on peut citer €|iiTrupi-pr|-Triç, car il est bien probable que la formation en -Tôt s'est dirigée sur les anciens thèmes en -tar. Pour expliquer le mot obscur àqpriTUjp {Iliade IX 404), le scholiaste se sert de iroXu-qpri-TUjp. On a aussi ôvi-icjup, mais l'adj. verbal fait lui-même ôvœiôç. Dans . I
du degré stà et non de sta. Voici, en dehors de cette différence de principe, ce qui est modifié: 1° Modification liée d'un côté à la pluralité des a, consti- tuant de l'autre une hypothèse à part: différents a peuvent former le second terme de la combinaison a -\- a, mais le premier a est toujours a^. 2° Modi- fication découlant de celle qui précède jointe à la théorie de a^: il s'effectue, au sein de la combinaison, un uhlaut (a, : a^. Par là même la reconstruction a -\- a cesse d'être théorie pure. — La différence de principe mentionnée, com- binée toutefois avec la modification 1, s'accuse le plus nettement dans ce point- ci, c'est que l'a long se place au même rang que l'a bref (quand cet à est a^, ainsi |af|Koç = meakos n'est plus considéré comme renforcé^ en comparaison de
TëKOÇ.
de Saussure, Oeuvres. - 9
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