114 NÉCESSITÉ d'admettre QUE l'iNDO-EUR. DISTINGUAIT A DE Oj.
En outre il est établi que o alterne régulièrement avec e, jamais avec a; et semblablement que a alterne exclusivement avec a. Ce dernier point n'a pu être encore bien mis en lumière, mais au chapitre V nous le constatons d'une manière positive.
3. L'apparition régulière, dans certaines conditions, d'un a long arien en regard de Yo européen (§ 7), phénomène qui ne se présente jamais lorsque la voyelle est en Europe e ou a, s'oppose absolument à ce qu'on fasse remonter à un même phonème de la langue mère l'e (ou l'a) et Vo européens.
4. D'autre part il est impossible de faire remonter \'o européen au même phonème primordial qui a donné â. En efifet, les langues ariennes n'abrègent point a devant les groupes de deux consonnes (çdsnii etc.). On ne comprendrait donc pas comment l'o européen suivi de deux consonnes est représenté en^rien par a bref (ôp-|nr| = sarma, non <isârma», (pipovTi = bharanti, non ^hharânti»).
5. Relativement à o et â, trois points sont acquis: a) Ce qui est en Europe o ne peut pas avoir été dans la langue mère le même phonème que ce qui est en Europe e ou a (v. ci-dessus, n" 3). P) Ce qui est en Europe o ne peut pas avoir été dans la langue mère le même phonème que ce qui est en Europe a (v. ci-dessus, n" 4). y) De tout temps il a été reconnu que ce qui est en Europe a ne peut pas avoir été dans la langue mère le même phonème que ce qui est en Europe e ou a. Ceci établit qm Vo et Z'â euro- péens ont été dans la langue mère distincts l'un de l'autre et distincts de tous autres phonèmes. — Que savons-nous sur la portion du vo- calisme de la langue mère qui répond à la somme e -\- a dans les langues d'Occident? Deux choses: cette portion du vocalisme différait de o et de â; et en second lieu elle ne contenait pas de voyelle longue. Réduites à une forme schématique, nos données sont donc les suivantes:
Indo-européen Européen
X, bref. - — —
a a a
Essayons à présent de donner à x la valeur d'un a unique. Voici les hypothèses qu'entraîne nécessairement avec elle cette première supposition: 1° Scindement de l'a en e-a, à son entrée en Europe. La question de la possibilité de cette sorte de scindements est une question à part qui, tranchée négativement, rendrait la présente discussion superflue. Nous ne fondons donc point d'objection sur
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