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«2 CHANGÉ EN rt. 99

Jen. Literaturz. 1877, p. 156 — qui décidément atteste l'a. Cela ne corrobore point l'opinion de M. G. Meyer relativement à aÎTTÔXoç, car Vo latin devant v a une tendance marquée vers l'a, spéciale à cette langue. En dehors du groupe ov, on peut dire que a sorti de est en latin chose moins insolite qu'en grec, et cependant extrêmement rare. L'exemple le plus sûr est ignârus, narrare (en regard de nosco, ignorare, gr. fvuj) où l'o transformé est une voyelle longue. Batumena porta, suivant M. Curtius, est parent de rota. Pour ce qui concerne Cardea, rapproché de cor (Curtius, Grdz. 143), il faut se souvenir que l'o de ce dernier mot est anaptyctique. Le cas de l'ombr. kumaltu (lat. molo) n'est pas très différent. C'est une question difficile que de savoir si dans datus, catus, nates, en regard de donum, cas, vujtov, l'a est ancien ou sorti secondairement de 0. Mais ce point-là trouvera au chapitre V une place plus ap- propriée.

5. Si, dans le grec, il n'y a pas de raison positive de croire que le phonème o^ soit jamais devenu a par transformation secon- daire^, il est presque indubitable en revanche que certains a ita- liques remontent à cette origine^. L'a de canis en particulier ne peut représenter que a^; dire en effet que l'o de kuujv est un g n'aurait aucune vraisemblance; ce phonème parait être étranger aux suffixes. On peut citer ensuite l'osque tanginom, parent du lat. tongeo. A ce dernier répond le verbe faible got. pagkjan. Si nous avions en même temps un verbe fort *pigkan^ , tous les doutes seraient levés: l'a de pagkjan serait nécessairement a^, l'o de tongeo serait donc aussi Og, et il serait prouvé que l'a de tanginom sort d'un qui était a^. Ce verbe «pigkan» n'existe pas, mais le un du verbe parent pugkjan permet d'affirmer avec une certitude à peine moindre que la racine est bien teng. Peut-être l'a de caveo est-il également pour o = a2; la question, vu ëKOjLiev, est difficile.. Dans Parca même phénomène, si l'on ramène ce mot à la racine de pledo et du gr. rrôpKOç (nasse). On compare palleo au gr. iroXiôç: or l'o de ce dernier mot est Og, vu ueXiôç. Cf. pullus. — Dans ces exemples, l'a, nous le répétons, n'est pas la continuation directe de ag, mais une altération hystérogène de Vo.

��1. M. Mor. Schmidt met un point de doute à la glose d'Hésychius éaaqpôpoç" éujo<pôpoç, qui serait sans cela un exemple très remarquable.

2. On devait s'y attendre, car depuis bien longtemps sans doute le son des deux o s'était confondu.

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