94 a GREC CHANGÉ EN 0.
\xn(5Taï. Par une sorte d'épenthèse, les gutturales vélaires font par- fois sentir leurs effets sur la syllabe qui les précède^: de là Xùkoç pour */X?<KOç, •'=/7k«^oç = skr. vrka, got. vulfs. Dans ôv-u-H (lat. unguis), v est également une excrétion de la gutturale.
Il faut convenir cependant que dans quelques cas c'est bien une voyelle pleine qui a été changée de la sorte, mais toujours sous l'influence des consonnes avoisinantes: kuXiE, lat. calix, skr. kalàça; vùS, lat. nox, skr. ndkti; kûkXoç, germ. hvehvla-, skr. éakrâ. Ce dernier exemple est remarquable: le germanique, comme aussi la palatale du sanskrit, nous montre à n'en pas douter que son u s'est développé sur un e primitif. Ainsi, et pour plusieurs raisons, nous n'avons pas le droit de traiter l'u grec en question comme étant dans tous les cas^ l'équivalent d'un o. Cela du reste n'a. pas grande conséquence pratique, vu que vûH (qui est certainement pour *vôH) est presque le seul exemple qui entre en considération dans la question du phonème o.
En latin la voyelle obscurcie en u pourra généralement passer pour 0. Quelquefois l'altération est allée jusqu'à Vi comme dans cinis = KÔviç, similis = ôjLiaXôç; dans ce cas il n'y a plus de preuve de l'existence de Vo, car i peut, en lui-même, représenter aussi un e.
Echange des voyelles a et o. 1. Avant tout il faut écarter la permutation a:ô qu'on observe particulièrement en grec et qui est un phénomène d^ablaut régulier étudié au chapitre V : ainsi Pa-Tr|p : Puj-)liôç.
1. Nous avons admis une épenthèse semblable dans XauKaviri et Xauxdvrj (p. 17 et i25 i. n.), chez qui ïu n'était pas comme ici un son parasite. On a peine à se défendre de l'idée que bdqpvr] et sa forme thessalienne baûxva remontent tous deux à *bax/vâ (cf. bauxiuôv eÛKauoTov HûXov bd(pvr]ç), et l'on retrouve des doublets analogues dans jïÛYXOç et /)d)acpoç, dans aùxiîv, dial. (i|aq)nv, éol. aOqpriv {Grdz. 580). — Est-ce que dans atïUTTiôç, aÏYXri> oIkXov, l'i serait dû à la gutturale palatale qui suit? Je tenais la chose pour probable en écrivant la note !2 de la page 8; mais je reconnais que c'était là une conjecture sans fondement.
2. Assez fréquent, mais peu étudié, est l'échange d'à et d'u, comme dans Yvddoç : Y'^uôôç, judxXoç : ijukXôç [Stud. III 322); c'est en présence de ce fait qu'on se demande s'il est vrai que l'u ait ni plus ni moins la valeur d'omicron. . De ces exemples il faut sans doute retrancher pu&ôç qui peut élever pour le moins autant de prétentions que Keûdui à la parenté du skr. giViati (pour le labialisme devant u cf. Ttpéapuç); puoooboiLieûuj rappelle vivement le skr. githya. Sur le z du zend gaoz v. Hûbschmann, K. Z. XXIII 393. k^kchtoi (lies.) parle dans le même sens.
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