d'une forme à l'autre, seront au contraire situés sur un axe vertical, ce qui donne la figure totale :
• | ⟷ | • | Époque A. |
↓ | ↓ | ||
• | ⟷ | • | Époque B. |
Notre exemple-type suggère bon nombre de réflexions qui rentrent directement dans notre sujet :
1o Ces faits diachroniques n’ont nullement pour but de marquer une valeur par un autre signe : le fait que gasti a donné gesti, geste (Gäste) n'a rien à voir avec le pluriel des substantifs ; dans tragit → trägt, le même umlaut intéresse la flexion verbale, et ainsi de suite. Donc un fait diachronique est un événement qui a sa raison d’être en lui-même ; les conséquences synchroniques particulières qui peuvent en découler lui sont complètement étrangères.
2o Ces faits diachroniques ne tendent pas même à changer le système. On n’a pas voulu passer d’un système de rapports à un autre ; la modification ne porte pas sur l’agencement mais sur les éléments agencés.
Nous retrouvons ici un principe déjà énoncé : jamais le système n'est modifié directement ; en lui-même il est immuable ; seuls certains éléments sont altérés sans égard à la solidarité qui les lie au tout. C'est comme si une des planètes qui gravitent autour du soleil changeait de dimensions et de poids : ce fait isolé entraînerait des conséquences générales et déplacerait l'équilibre du système solaire tout entier. Pour exprimer le pluriel, il faut l’opposition de deux termes : ou fōt : *fōti, ou fōt : fēt ; ce sont deux procédés également possibles, mais on a passé de l’un à l’autre pour ainsi dire sans y toucher ; ce n’est pas l’ensemble qui a été déplacé ni un système qui en a engendré un autre, mais un élément du premier a été changé, et cela a suffi pour faire naître un autre système.
3o Cette observation nous fait mieux comprendre le caractère toujours fortuit d’un état. Par opposition à l’idée