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mollet, préparé pour vous. — Messieurs les Mareschaux de la Lieutenance, Rosne, Dom Diego, Bois-Dauphin, et signor Cornelio, voilà un banc pour vous quatre, sauve à augmenter ou diminuer, si le cas y escheoit. — Messieurs les Secretaires d’Estat, Marteau, Pericard[1], Des Portes, et Nicolas, ceste forme d’en bas est pour vous quatre, si les fesses de monsieur Nicolas y peuvent tenir[2]. — Monsieur de Sainct-Paul, comte de Rethelois, à tiltre de precaire, n’approchez pas si prés de Monsieur de Guise, de peur de l’eschauffer[3], et vous tenez auprés du sieur de Rieux. — Messieurs les Ambassadeurs d’Espagne, Naples, Sicile, Lorraine, et comté de Bourgoigne, ce banc à main gauche est pour vous ; et le banc à main droite, destiné pour les Ambassadeurs d’Angleterre, Portugal, Venise, Seigneurs Comtes et Princes d’Allemagne, Souysse, et Italie, qui font defaut, sera pour les Dames et Damoiselles, selon la date de leur impression. Au demourant, que tous les deputez prennent place à raison de leurs pensions !

Telle fut à peu près la séance de Messieurs les

  1. Péricard avait été secrétaire du feu duc de Guise.
  2. Nicolas, secrétaire du Roi, était fort gros.
  3. Saint-Paul n’avait que la jouissance du comté de Rethelois. M. de Guise le tua le 16 avril 1594, et c’est pour cela qu’on l’engage à ne pas s’en approcher.