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de despense et de faste somptueux qu’à l’agrandir. Quant au Duc de Nemours, pour qui le baron de Teneçay a des memoires par lesquels il le veut rendre preferable au Duc de Guyse, nous luy conseillons, pour le bien qu’il nous a faict de nous avoir aguerris, faicts vaillants à bonnes enseignes, s’il est bien là, qu’il s’y tienne, et se garde de la beste[1]. Je ne diray rien du Duc de Guyse : Monsieur le Lieutenant parlera pour luy et le recommandera à sa sœur[2]. Tant y a que tous ces brigands, ou brigueurs de la Royauté, ne sont ni propres, ni suffisants, ni à nostre goust pour nous commander ; aussy que nous voulons observer nos loix et coustumes anciennes. Nous ne voulons point en tout de Roy electif, ni par sort, comme les zelateurs de Jérusalem qui eleurent pour sacrificateur un villageois nommé Phanias, contre les bonnes mœurs et contre l’ancienne loy

    pagne, et d’Elisabeth de France. Elle croyait déroger n’ayant épousé qu’un duc de Savoie.

  1. Le duc de Nemours avait envoyé le baron de Ténissé au duc de Mayenne pour le sonder sur ses intentions relativement au trône de France, et lui laisser entendre les droits qu’il prétendait lui-même y avoir. Les mémoires dont le baron était chargé lui furent pris, leur contenu divulgué, et les ligueurs furent éclairés sur les secrètes ambitions du duc de Nemours.
  2. Catherine de Lorraine, duchesse douairière de Montpensier, était accusée de porter à son neveu, le jeune duc de Guise, une affection trop tendre.