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ce qui s’estoit passé, où ne voulustes jamais qu’on usast du mot de pardonner, vous vous allastes enfiler bien lourdement en la promotion des Estats, où vous vous promettiez faire tout passer à vostre fantaisie, par le moyen des brigues que vous fistes à l’election des deputez des Provinces ’. En quoy on ne veit jamais une telle impudence que la vostre, qui envoyez de ville en ville faire eslire des hommes de vostre faction pour venir auxdits Estats, preparez de memoires accommodez à vostre intention, les uns par force, les autres par corruption d’argent, et les autres par crainte et menaces. Entre autres de ceste ville, vous y envoyastes le President de Nully, La Chapelle Marteau, Compan[1], Roland et l’avocat Dorleans, qui estoient notoirement les principaux autheurs de la rebellion et les instruments dont vous vous serviez le plus pour tromper le peuple.

Qu’est-il besoin de rememorer icy ce qui se passa à ces Estats de Blois, et comment Dieu banda les yeux à ceux de vostre famille pour s’aller jetter dedans la fosse qu’ils avoient preparée pour autruy ?

</ref>Marchand de Paris, ligueur, député aux Etats de Blois.

  1. ef>duc de Guise eut grand soin de travailler les provinces, et d’y faire nommer ses créatures ou ses partisans députés pour les États de Blois de 1588. En Languedoc, ses principaux agents furent les moines feuillants.