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bonne Compagnie, encore que le bon homme de la Vauguyon[1] en soit mort de desplaisir, n’ayant peu avoir justice contre vous. Aussi n’estoit-ce rien au prix de ce qu’aviez délibéré faire en ceste ville, à vostre retour, dont vous sçavez que je sçay quelque chose, et non pas tout ; car je n’avois point sceu que dès lors vous eussiez projetté de prendre le Roy au Louvre, et tuer ou emprisonner tous ses meilleurs et plus signalez serviteurs, si le lieutenant[2] du prevost Hardy ne l’eust revelé, qui descouvrit toutes vos assemblées et entreprises, par tenants et aboutissants, et fut cause que le Roy, bien adverty, fit saisir le Grand et petit Chastelet, l’Arsenac et Hostel-de-Ville, et renforça ses gardes pour empescher l’execution de votre dessein Vous confesserez que, s’il eust faict alors ce qu’il devoit et pouvoit, vous et tous vos agents et faciendaires3 estiez perduz, lesquels on connoissoit par noms et par surnoms, tout ainsi qu’ils se sont declarez par aprés. Mais on y proceda trop mollement, par le conseil de

  1. est chez M. de la Vauguyon, son tuteur, qu’elle se trouvait lorsqu’elle fut enlevée.
  2. ef>colas Poulain, lieutenant de la Prévôté de l’Isle de France. Il est l’auteur d’un procès-verbal qui contient l’histoire de la Ligue depuis le 2 janvier 1585, jusqu’au 12 mai 1588. (Voir à la suite du journal de Henri III. )

</ref>Ceux qui devaient agir pour lui.