sident Brisson[1] : mais on ne recompense pas les gens de bien comme il faut ! non plus que ton compagnon d’office, pour avoir escrit si curieusement les droicts de l’oncle contre le neveu[2]. Ceux là sont des hommes justes et vertueux, non pas ces foireux, qui, voyants qu’il n’y avoit plus rien à grabeler en leur Palais de ceste ville, et que tous leurs sacs estoient vuides ou penduz au croc, s’en sont allez à Tours[3], où ils sçavoient que la mangeoire estoit pleine et les rasteliers garnis. Bref, ostez-en cinq ou six de toute cette megnée[4], tout le reste n’en vaut rien, et au Diable le meilleur ! Je ne sçay que ces gens de justice m’ont faict, mais je ne les ayme point. Je monstray une fois ma main à une vieille Ægiptienne, qui me dit que j’avoy le poulce rond[5], et que je me gardasse de rond ou demy-rond[6]. Je croy
- ↑ C’est-à-dire qu’on le pendit.
- ↑ Antoine Hotman, nommé par les Seize, au mois d’août 1591, second avocat du roi pour la Ligue ; écrivit un factum dans lequel il prétendait que le cardinal de Bourbon, oncle de Henri IV, avait des droits à la couronne supérieurs à ceux de son neveu.
- ↑ Addit. : « et à Chaalons. »
- ↑ Mesgnée ou mesgnie signifiait race, famille.
- ↑ Pouce large, que l’on regardait comme indice de l’instinct du vol.
- ↑ Miron était intendant de justice dans l’armée de Henri IV, et c’est lui qui fit pendre de Rieux à Compiègne.