Page:Satyre menippee garnier freres 1882.djvu/138

Cette page n’a pas encore été corrigée

vultis de lanio, qui carnem vendebat in laniena Parisina, ut asserit quidam poeta valde amicus Sanctae Sedis Apostolicae, et ideo qui noluisset mentiri. Paulus etiam conversus est cum miraculo ; iste non, nisi forte dicat, obsidione se cinxisse hanc urbem menses circiter quatuor, cum sex millibus hominum, dum intus essent plus quam centum millia : et hoc esse miraculum, et cepisse tot urbes et arces fortissimas, sine murorum subversione, sed per invia foramina et arctos cavos vix uni soli militi penetrandos. Addite quod Paulus timuit, et magno terrore est affectus ex fulgure cœli. At iste est imperterritus, nec timet quidquam, nec fulmen, nec fulgura, nec imbres, nec hyemem et glaciem, aut aestum, imo nec acies nostras et exercitus nostros tam bene instructos, quos cum vous aimez, d’un abatteur qui vendait de la viande à la boucherie de Paris, comme l’a dit un poëte, grand ami du Saint Siége Apostolique, et parlant incapable de mentir. De plus, saint Paul s’est converti par un miracle. On ne peut en dire autant de celui-ci, à moins qu’il ne se vaille comme d’un miracle d’avoir investi cette ville durant environ quatre mois avec six mille hommes, quand elle en renfermait plus de cent mille ; et d’avoir pris tant de villes et de citadelles très-fortes sans détruire leurs murailles, mais en y pénétrant par des ouvertures inaccessibles et d’étroits souterrains où pouvait à peine passer un soldat. Ajoutez que saint Paul eut peur et fut frappe de terreur aux éclats de la foudre, tandis que celui-ci se montre imperturbable et ne redoute rien, ni les foudres, ni les éclairs, ni les pluies, ni les froids, ni les glaces de l’hiver, ni les ardeurs de l’été, ni même nos troupes et nos armées si bien ordonnées.