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tur ad providendum ex utra gente mavultis, Principem. Nam de istis Borboniis non sunt loquelæ neque sermones, quanto minus de isto Hæretico relapso, quem idem Dominus noster Papa, per idem rescriptum adfirmat esse jam damnatum apud inferos, et animam ejus propediem servituram Lucifero pro merenda pomeridiana. Sane ego sum Gallus, nec renegabo meam patriam. Sed si ista electio vaderet ad libitum meum, profecto pro bono meo et meorum, atque etiam vestro, libenter vos precarer ut daretis vestras voces alicui ex familia Lotharena, quam scitis tam bene fecisse in Republica Catholica et Ecclesia Romana. Fortasse vero Dominus Legatus habet aliud intentum, ad placendum Hispanis ; sed non dicit omnia quæ habet in scrinio pectoris. Vos interea hoc tenete firmum : nullo modo esse loquendum aut

laquelle des deux vous préférez choisir un Prince. Car de ceux qu’on appelle Bourbons il ne saurait être question, encore bien moins de cet Hérétique relaps, que le Pape, notre maître, déclare, en ce même rescrit, être d’ores et déjà damné aux enfers, et dont l’âme servira avant qu’il soit peu au souper de Lucifer. Certes, je suis Français, et je ne renierai ma patrie ! Mais, si cette élection marchait à mon gré, je n’hésiterais pas, dans l’intérêt de moi et des miens, et aussi dans le vôtre, à vous prier de donner vos voix à quelqu’un de la maison de Lorraine, que vous savez avoir si bien mérité de la République Catholique et de l’Église Romaine. Peut-être Monsieur le Légat a-t-il une autre visée, afin de plaire aux Espagnols ; mais il ne dit pas tout ce qu’il a au fin fond du cœur. Tenez toujours pour certain