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ne tractetis ullo modo de reconciliatione et pace inter vos. Quod sane magnum esset crimen et indignum Christianis et Catholicis hominibus. Alterum vero punctum, quod habeo vobiscum agendum, est de electione cujusdam Principis, boni Catholici, in Regem vestrum, repudiata prorsus ista familia Borboniorum, quæ tota est Hæretica, aut Hæreticorum fautrix. Ego vero scio gratissimam rem vos facturos Domino nostro Papæ et sanctæ Sedi Apostolicæ, nec non benefactori meo, Christianissimo et Catholicissimo Hispaniarum et tot regnorum Regi, si Britanniæ Armoricæ Ducatum conservetis illustrissimæ filiæ ejus, Infanti : regnum vero conferatis alicui Principi ex ejus familia, quem illa maritum eligere voluerit, et dotali corona Franciæ dignabitur in soli-

forces, de jamais vous entretenir de réconciliation et de paix entre vous ; car ce serait là un grand forfait, et indigne de Chrétiens et de Catholiques. Un autre point dont j’ai à traiter avec vous, c’est l’élection d’un certain Prince, bon Catholique, pour en faire votre Roi, à l’exclusion totale de cette abominable famille des Bourbons, qui est toute Hérétique, ou fautrice d’Hérétiques. Je sais que vous ferez une chose très-agréable à notre Saint Père le Pape et au Saint-Siége Apostolique, ainsi qu’à mon bienfaiteur le Très-Chrétien et Très-Catholique roi des Espagnes et de tant d’autres Royaumes, si vous réservez le duché de Bretagne à l’Infante, sa très-illustre fille, et si vous conférez la couronne à tel Prince de sa famille qu’il lui plaira choisir pour époux. Et ainsi la couronne de France serait dotale et attribuée solidairement à tous deux. Mais sur cela le Révéren-