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dez bien) que les peres Jesuistes nous procureront pour faire un second sainct martyr[1].

Et d’ailleurs c’est autant de division et d’atediement et atiedissement à noz ennemis, et autant de preparatoires pour le Tiers-party[2], où nous avons bonne part, comme estant un grand moyen, s’il esclate, pour faire bien nos besongnes, et à l’avancement duquel je vous prie tous d’employer vos alliances et intelligences, comme je fay les miennes. Non pas pour contraindre l’Heretique de tourner sa robe, car je ne le desire ny ne l’entends, et m’asseure qu’il n’en fera jamais rien, tant il a le cœur obstiné : qui est ce que je demande, afin qu’il demeure tousjours en sa peau, ce qui nous acquierera force bons amis Catholiques, Apostoliques et Romains, inspirez du Sainct-Esprit, qui l’empescheront bien de leur costé et le mettront en grand accessoire ; et m’asseure que le Roy qu’ils feront ne me contrepesera pas à la balance[3]. Quoi qu’il en advienne,

  1. C’est-à-dire faire assassiner Henri IV et proclamer saint son meurtrier, comme on avait fait pour l’assassin d’Henri III, Jacques Clément.
  2. Ce parti, sans importance, avait pour chef le jeune cardinal de Bourbon, assisté de son précepteur Jean Touchard, abbé de Bellozane, et de Du Perron, depuis cardinal.
  3. N’aura pas plus de poids que moi ; ne l’emportera pas sur moi.