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Verse l’huile à grands flots. Quoi ! vieillard triste et maigre,
N’arrosant mon poisson que d’un mauvais vinaigre,
Plus même qu’à la vie à mon or attaché,
Je vivrais, aux bons jours, de jambon desséché !
Et pourquoi ? pour qu’un jour riant, faisant grand’chère,
Un héritier plus gras qu’un prêtre victimaire,
D’une patricienne achetant les appas,
De mollesse hébété s’endormît dans ses bras !
Dieu m’en garde. Pour vous, si telle est votre envie,
À la fureur du gain immolez votre vie,
Votre honneur ; parcourez et la terre et les flots ;
Vendez le sang humain ; doublez vos capitaux.
— Je l’ai fait : j’ai triplé, décuplé ma richesse.
À cet ardent désir d’accumuler sans cesse
Mets un terme, Chrysippe, et je trouve comment
On pourrait terminer ton fameux argument.