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LIV. II. SATIRE VII.

Nouveau Nomentanus, met tous ses biens en gage,
Jouera-t-il à nos yeux au moins vil personnage ?
Ajoutez à cela qu’en vos goûts inconstant,
Vous ne savez pas être avec vous un instant ;
Que vous ne savez pas, libre de toute affaire,
Savourer le plaisir de n’avoir rien à faire ;
Qu’à vous sauver de vous à toute heure occupé,
Tel qu’aux fers de son maître un esclave échappé,
Vous ne faites, pour fuir l’ennui qui vous oppresse,
Que passer tour à tour du sommeil à l’ivresse.
Soins superflus ! l’ennui s’attache à tous vos pas ;
Il vous suit, il vous tient, il ne vous quitte pas.
— Un bâton ! — Un bâton ! eh mais, que signifie… ?
— Une épée ! — Il radote ou bien il versifie.
— Sors, traître, ou dès ce soir, dans mon champ des Sabins,
Je te fais ajouter à huit autres coquins.