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LIV. II. SATIRE I.



LIVRE II.


SATIRE I.


L’un prétend que, trop libre en mes écrits caustiques,
Et transgressant les lois des anciens satiriques,
J’exerce la censure avec trop de rigueur ;
L’autre trouve mes vers traînans et sans vigueur,
Et pense qu’aisément chacun, du même style,
Dans une matinée en composerait mille.
Docte Trébatius, de grâce, dites-moi,
Que faut-il faire ? — Il faut ne plus écrire. — Quoi !
Ne plus faire de vers ! — Non. — L’avis est fort sage,
Mais je ne puis dormir. — Dans le Tibre, à la nage,
Jetez-vous par trois fois, et le soir, buvez pur ;
Il n’est point pour dormir de remède plus sûr.