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LES FEMMES FORTES.

QUETIN, se tournant vers la porte.

Qu’il entre, ce fils de la civilisation moderne !…. qu’il entre !

(Tout le monde se range pour faire place à Jonathan.[1])
JONATHAN, dehors.

By God ! on y va ! on y va !

JEAN, en dehors.

Par ici, monsieur, par ici !


Scène XIII

.

Les précédents, JONATHAN.

(Entre Jonathan, un nécessaire de voyage à la main, une canne et un chien.)

QUENTIN.

Mon neveu !…

JONATHAN.

Ah ! c’est vous qui êtes mon oncle ! (À Jean.) Eh ! le garçon ! soigne mon chien ! (Il caresse son chien, que Jean emmène.)

QUENTIN, à ses filles.

Il pense d’abord à son chien ! Quel homme pratique !

JONATHAN, de bonne humeur.

Eh bonjour tout le monde ! By God ! En voilà-t-il des femmes, ici. (Tout le monde le regarde d’un air effaré.) Eh bien ! qu’est-ce que vous avez tous à me regarder comme cela ?

QUENTIN.

On vous admire, Jonathan !…

JONATHAN, riant.

Ah ! ne vous gênez pas ! Je suis un bon garçon moi ! Qui est-ce qui m’accroche mon chapeau par là ? (Il jette son chapeau en l’air.)

GABRIELLE, bas à Quentin.

Mais c’est un butor !

QUENTIN.

Oh ! c’est un pionnier ! ne perdons pas de vue que c’est un pionnier !

  1. Toupart, Deborah, Mme Lahorie, M.me , Lachapelle, à gauche ; à droite, Quentin, Jenny, Gabrielle ; Claire derrière le canapé.