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ACTE DEUXIÈME.

À Marville. — Un salon. — Porte au fond. — À gauche, 1er plan, une armoire, un petit guéridon, une table, un petit tabouret en tapisserie. — 2e plan, porte d’appartement. À droite, 1er plan, un cabinet. — 2e plan, une cheminée, un canapé. — Trois portes au fond ouvrant sur un jardin.


Scène PREMIÈRE.

QUENTIN, JEAN.
QUENTIN, entrant et regardant sa montre.

Six heures et demie… Il est temps de dîner. (Il appelle.) Jean ! (Jean paraît.) Où sont ces demoiselles ?

JEAN.

Ces demoiselles ne disent jamais où elles vont, monsieur.

QUENTIN.

Elles sont donc sorties ?

JEAN.

Depuis ce matin.

QUENTIN.

Toutes les deux ?

JEAN.

Oui, monsieur… Je crois que mademoiselle Jenny était à cheval…

QUENTIN, grognant.

Et miss Deborah ?

JEAN.

Miss Deborah est dans son laboratoire, monsieur. (Il sort.)

QUENTIN, seul.

On a pourtant sonné le dernier coup ! C’est inouï, cela ! Depuis six mois que nous sommes à Marville, je ne les vois plus, ces demoiselles ; on ne se donne plus la peine de me dire bonjour, ni bonsoir…