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Scène II.
Les Mêmes, CUNÉGONDE.
PIPERTRUNCK.
Ah !… c’est le ciel qui l’envoie !… ça rentre dans mon idée !… Sublime princesse !… Il n’y a que vous pour sauver la monarchie !
CUNÉGONDE.
Moi !
PIPERTRUNCK.
Vous !… Il faut absolument que vous décidiez Son Altesse à se montrer au peuple !
CUNÉGONDE.
Je venais justement pour ça !
TRAC.
Comme ça se trouve !
KOFFRE, mécontent.
Le montrer… abruti comme il est !
CUNÉGONDE, indignée, courant à Carotte.
Abruti !… Oser me dire que mon honoré prince est abruti !
KOFFRE.
Dame ! il me semble que…
CUNÉGONDE, entourant Carotte de ses bras.
Tu entends, mon chérubin !… Toi, mon héros, mon idole !
COUPLETS DU PANACHE
I.
- Mon gros chéri, mon petit roi,
- Montreras-tu du caractère,
- Ne feras-tu donc rien pour moi,
- N’as-tu plus souci de me plaire !
- Je t’ai bien aimé, mais pourtant
- Si je te voyais du courage,
- Je t’aimerais tant, tant, tant, tant,
- Qu’on ne peut aimer davantage.
- Redresse ton panache,
- Reprends ton air bravache,
- Fût-ce à coups de cravache,
- Détruis
- Nos ennemis !
- Ou si tu n’es qu’un lâche
- A la fin je me fâche
- Et morbleu ! je te lâche !