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ROSÉE-DU-SOIR.

Ne parlons pas de moi, bon génie !… mais de lui seul !… Où est-il ?

ROBIN.

Ici, chez les Fourmis !… où il s’est, grâce à moi, arrêté dans sa chute !

ROSÉE-DU-SOIR.

Je veux le voir ! (Entrent des fourmis.)

ROBIN.

Rien de plus facile ! (A la brigadière des fourmis.) Vous avez un homme prisonnier, depuis hier ?

LA BRIGADIÈRE.

Deux ?

ROBIN.

C’est que Truck est avec lui !

ROSÉE-DU-SOIR.

Nous allons les voir ?

LA BRIGADIÈRE.

Tout de suite ! — Tenez, les voici !…

ROBIN.

Déjà ?

LA BRIGADIÈRE, riant.

À la vapeur !… Tout serait comme ça chez nous !


Scène II.

Les Mêmes, FRIDOLIN, TRUCK.

(Ils arrivent par la gauche, en terrassiers, poussant des brouettes pleines, la pelle sur le dos. Truck, endormi tout en marchant.)

ROSÉE-DU-SOIR.

Ah ! mon prince !

FRIDOLIN.

Toi ! et Robin ! (Il laisse sa brouette et court à eux.)

TRUCK, joyeusement.

Les amis !

ROBIN.

Eh ! oui !

FRIDOLIN, pressant leurs mains avec effusion.

Toujours fidèles ! malgré tout !… Ah ! que vous êtes bons ! et que je vous aime !

ROBIN, montrant Rosée-du-Soir.

À lui, à lui, tout ça à lui !

FRIDOLIN.

Ah ! la coquine de princesse ! Plus d’anneau !