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REPRISE DU CHŒUR.
––––––––Chantez tous, etc., etc.

(Le cortége descend par la droite, traverse la scène, remonte par la gauche et redescend par le milieu au milieu des danses. Arrivée devant Fridolin et les autres, toute la noce pousse un cri de stupeur répété par les Pompéiens.)

CARION.

Des barbares !… (La marche et la musique, tout s’arrête.)

TOUS.

Des barbares !…

TRUCK, prenant une prise.

Nous produisons notre petit effet !

GURGÈS, jeune, mais chauve, épilé, viveur très-fatigué.

Les bons visages que voici !… (Tous les Pompéiens éclatent de rire en les entourant et en se communiquant leurs impressions.)

FRIDOLIN, à Robin.

On dirait qu’on se moque de nous !…

ROSÉE-DU-SOIR.

La lampe a disparu !

ROBIN.

Alors l’anneau est ici. Attention !

PYRGOPOLYNICE, soldat fanfaron.

Par Hercule !… j’ai fait sentir la force de ce bras à toutes les peuplades barbares, et n’ai jamais rien vu de tel.

ROBIN, riant.

Je le crois !

PIPERTRUNCK.

Notre soldat, peut-être !

GURGÈS.

Holà ! inconnus ! qui êtes-vous ?

ROBIN.

Beau Pompéien, à la ceinture flottante, nous sommes, ces messieurs et moi, habitants de la Dacie orientale.

PYRGOPOLYNICE.

Des Daces ! Je pensais les avoir tous exterminés ! (Il porte le main sur son épée.)

ROBIN.

Pas encore, vaillante épée ! (A Fridolin.) Il n’a rien au doigt !

GURGES.

Et que venez-vous faire ici, grotesques étrangers ?

FRIDOLIN.

Mais vous voir, cher monsieur ! Si vous le permettez ! (A Robin.) Le cocodès, celui-là !…