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donc de la caravane. Je finirai par me promener avec tout mon royaume !… — Mais où sommes-nous ?

ROBIN.

Chez le fameux enchanteur Quiribibi !

TRUCK.

Mon maitre ! Il doit être un peu mûr !… Il avait bien déjà cent vingt-sept ans quand il m’enseignait les premiers rudiments de la sorcellerie !

FRIDOLIN.

Un joli élève qu’il a fait là !

TRUCK.

Manque de vocation !…

FRIDOLIN, à Robin.

Et ton but en nous conduisant ici ?

ROBIN.

Mon but !… Mais je reconnais son pas !… Le voici.


Scène II.

Les Précédents, QUIRIBIBI.
QUIRIBIBI, très-vieux, très-voûté, très-cassé, barbe blanche, longs cheveux, calotte rouge, grande houppelande fourrée.

Oh ! oh ! que de monde chez moi !

ROBIN.

Illustre enchanteur, salut !

QUIRIBIBI, affectueusement.

Ah ! bonjour, petit Robin.

ROBIN, vivement.

Simple étudiant pour vous servir. (Il lui fait un signe d’intelligence, en lui prenant le bras pour le conduire au fauteuil.)

QUIRIBIBI.

Bien ! bien ! Et qui t’amène chez moi, cher enfant ? (Il s’assied.)

ROBIN.

Nous venons, cher maître, vous consulter pour un cas bien grave ! (Montrant Fridolin.) Il s’agit de ce gentilhomme…

QUIRIBIBI.

Je sais… le prince Fridolin.

TRUCK.

Lui-même !

QUIRIBIBI, l’apercevant et lui tirant l’oreille.

Comment, c’est toi… gamin ?

TRUCK, découvrant son crâne chauve.

Gamin par exemple !