Je le sais, monseigneur… Et orphelin, libre de ma personne, j’ai pensé que vous n’aviez plus un domestique à vos côtés, et je suis venu vous supplier de vouloir bien m’accepter pour votre page, votre serviteur… votre esclave !
En vérité ?
De grâce, mon cher seigneur, ne me refusez pas cette joie !…
Hélas ! cher enfant… Je suis plus touché de ton offre que je ne puis le dire : mais sais-tu bien ce que tu demandes ? Je suis proscrit, menacé… mis à prix !… sans un toit où reposer ma tête ! sans un ami pour me venir en aide !
Raison de plus pour accepter la mienne !
Mais c’est le froid, c’est la faim… la misère !
Je le sais !
Et tu persistes, malgré cela ?
Ah ! Dieu !… à cause de cela même !
Relève-toi, cher enfant ! Et puisque tu le veux, reste avec moi, non pas comme un serviteur, mais comme un ami fidèle, comme un jeune frère ! — Allons ! voilà qui me console un peu des autres !… Il y a encore de braves cœurs par le monde !
Pas chez les femmes ! — Oh non !
Oh non ! — Un vieillard et deux enfants… voilà toute ma cour ! À propos ! Et Truck ?…
Présent !… Quel chemin ! — Je viens d’avoir des raisons, derrière une cheminée, avec un chat ! (Il descend.)
Ça se voit !
Ouf !…