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stupeur, gravement occupé à ramener à lui, par un fil de soie, le plus beau cerf-volant qu’Amsterdam eût jamais vu flotter dans les airs. Ce majestueux joujou se balançait sur le canal à une hauteur prodigieuse, et ne semblait regagner la terre qu’avec dépit. Cornélius tirait, le cerf-volant tirait, et le vent, compliquant la difficulté, s’amusait beaucoup de ce petit débat. Mais ce qui était bien fait pour provoquer l’admiration, c’était la queue du cerf-volant, deux fois plus longue qu’elle ne l’est d’ordinaire, et toute agrémentée de petits flocons de papiers, en quantité innombrable.

« Quelle diable d’idée, s’écria enfin Balthazar, de jouer au cerf-volant par un temps pareil !