Scène IV.
(Cordelia, sortie du cimetière, parait à gauche, entre la colonne et la croix, les suivant des yeux.)
Cordelia !…
Tais-toi, et attends que ces hommes s’éloignent ! (Le bruit s’éteint peu à peu et le jour commence à baisser légèrement.)
Seule ici ? — toi ?… Qu’y viens-tu faire, ma fille ?… et à cette heure ?
Et toi ?
Hélas ! — Ensevelir mon fils, et avec lui toute ma vie !
Et je viens, moi… sauver de la mienne ce qu’il en reste !…
Tu sais donc qui ?
Avec l’aide de Dieu, je le saurai bientôt…
Et comment ? — Parle sans crainte… nous sommes seules. — Cette voix, tu l’as encore entendue ?
Non ! — A l’issue de la messe, dérobée sous ce voile, à mes frères, à toi-même, et confondue parmi celles qui venaient ici reconnaître leurs morts, je me suis attachée aux pas de ces trois hommes, avec ce seul, ce même espoir : —