Déposez vos armes !… ou cette porte, (La grande porte se referme derrière lui.) que je vous ferme à tous, vivants !… je ne l’ouvre même pas à vos cercueils !… (Silence. — Les armes s’abaissent.)
Souffre du moins !…
Et qui donc es-tu, toi, Giugurta, pour disposer ainsi de la demeure sacrée ? — Ce Guelfe a raison : l’église est faite pour tous ; elle n’est ni Guelfe ni Gibeline !… Mais d’une seule nation : celle du Christ !… et d’un seul parti : celui du Ciel !…
C’est vrai !…
Qu’il soit fait à ton gré, saint Évêque !… (A ses gens.) Aussi bien, ils ont rengainé avant nous ! (Tous désarment. — Musique. — Sur un signe d’Azzolino, l’enfant descend avec l’Évangile, et s’agenouille au milieu de la place, tenant le livre devant lui.)
Vous jurez donc sur l’Évangile !… de faire trêve à tout combat, pendant ce jour entier de la Nativité de la Vierge ?…
Nous le jurons !
Vous jurez d’assister aux offices, avec recueillement, sans querelles, ni défis, injures, ni violences ?…
Nous le jurons !
Que celui qui faillira à ce serment, soit maudit dans ce monde, et réprouvé dans l’autre !…
Qu’il le soit ! (Chant des orgues. Les trois grandes portes de l’église