Laissons cette canaille !… Et en avant, nous autres !…
En avant !… (Ils vont pour retourner au combat.)
Trop tard !… les voilà !… Giugurta se rabat sur le Campo.
Les voilà ! les voilà !…
Aux rues ! donc ! et aux tours ! Et taillons-leur une rude besogne !… (Aux Gibelins, leur montrant la voûte de droite.) Par là, vous autres, vivement, et tenez bon ! (Il gravit l’escalier de gauche, tandis que Ercole, Piccolomini et leurs hommes disparaissent par la voûte de droite, et, arrivé en haut, crie à Sozzini : ) Est-ce fait, Enea ?
Oui !…
Allez !… (La herse de droite s’abaisse fermant la voûte de droite. — Au fond une portion du parapet et de la voûte occupée par Sozzini s’écroule sous un dernier coup de hache, couvrant et obstruant de ses débris les madriers et les pierres entassés sous la voûte. Tous les Gibelins disparaissent à la fois, Ercole, le dernier ; et la scène reste vide, muette, sombre. — Une seule lumière vague éclaire faiblement la grande fenêtre du palais.)
Scène IX.
(Trompettes guelfes plus rapprochées. — Deux archers guelfes paraissent sous la voûte de gauche, rasant les murs en éclaireurs, et avec précaution se