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ACTE CINQUIÈME.

CORDELIA, avec joie.

Merci !… (Elle retombe. — Azzolino fait un pas pour aller à elle. D’un geste, Malerba et Ugone arrêtent ce mouvement, et l’Évêque se retire avec le clergé.)

TOUS.

Adieu ! Orso !…

UGONE.

Vois dans nos larmes tout ce que nos mains ne peuvent plus te dire.

TOUS.

Adieu !… (Ils se retirent par le chœur dont on ferme les grilles. — Tout le monde s’éloigne lentement, sans les quitter du regard. — L’église reste vide. — Les grilles fermées. — Au fond, la grande porte se referme avec un bruit sourd. — Puis le bruit d’une autre porte qui se ferme plus loin, puis une autre porte encore plus loin. — Puis le silence.)


Scène VII.

ORSO, CORDELIA.

(Orso, qui a tressailli à chaque porte qui se ferme, se penche sur Cordelia avec l’espoir de lui cacher ce qui se passe.)

CORDELIA, à Orso, après un silence.

Orso… où es-tu ?

ORSO.

Ici… près de toi !…

CORDELIA.

Qu’est-ce que ce bruit ?

ORSO, affectant l’indifférence.

Ce sont les portes de l’église que l’on ferme !…

CORDELIA.

Pourquoi me laisses-tu dans cette église où j’ai si froid ?…