Page:Sardou - La haine.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VOIX, plus nombreuses.

Oui ! oui, il a raison !… Vive Orso !…

ORSO.

Siennois !… Sont-ils à moi, comme un bataillon sacré voué à la mort ?…

PRESQUE TOUT LE PEUPLE.

Prends-les !…

ORSO.

Brisez donc leurs chaînes et leur donnez des armes !…

TOUT LE PEUPLE, se précipitant pour délivrer les captifs.

Oui ! oui !… en liberté les captifs !… Vive Orso !…

LES CAPTIFS, s’armant.

Vive Orso !

ORSO.

Et au combat, les proscrits !… seuls avec moi !…

LA FOULE.

Nous aussi !… Tous ! tous, avec toi !… Tous !

ORSO.

Oui, s’il n’y a plus ici ni Guelfes, ni Gibelins ?…

TOUS.

Non !

ORSO.

Ni riches, ni pauvres, ni patriciens, ni artisans ?…

TOUS.

Non ! non !

ORSO.

Mais seulement un Peuple libre, qui ne veut pas cesser de l’être !…

TOUS.

Oui !…

ORSO.

Et des frères ennemis, réconciliés au lit de leur mère agonisante ?…