bienheureuse… où l’on ne connaît que le pardon pour châtiment… et que le bienfait pour vengeance !…
Mon pauvre enfant ?… si beau !… si jeune !… qu’il m’a tué ! — Je ne le vengerais pas !…
Non !… non !… car… il le répond :… « Il me fait horreur, ma mère, ce sanglant sacrifice que tu m’offres !… C’est le culte des réprouvés !… mais, moi… moi, je suis un ange !… Honore-moi… comme un ange… par la charité !… (Mouvement d’Uberta. — Cordelia, la voyant émue, poursuit en tombant à ses genoux.) Sauve ce malheureux. Fais cela pour moi, ô ma mère, ce pardon !… je l’attends, je l’appelle !… je, l’implore ! et cette clémence ira droit de ton cœur au mien, comme la plus tendre et la meilleure de tes caresses maternelles »
Ô mon Andreino !… mon trésor !… mon amour !… ma vie !… C’est donc vrai… jamais plus je ne te reverrai… jamais ! jamais…
Oui ! oui ! tu le reverras un jour ! mais si tu es du même ciel que lui, et si tu sais pardonner comme il pardonne !
Tais-toi !… voici ton frère !… (Elle reste assise, comme absorbée dans sa douleur.)
Scène IV.
Allons !… maintenant !… (Il reprend son manteau.)