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l’enfant.

les comme celles que je viens de vous conter ; mais, quand elle s’élève vers un but plus haut et plus noble, vers les choses du pays, de la patrie par exemple, elle doit revêtir des formes sublimes.

Et savez-vous, ma chère cousine, la morale que je tirerai de tout ceci ? C’est que nos fils auraient grand profit à tâter, pendant quelques mois, de la vie allemande. Ils y prendraient, outre la connaissance de la langue, un peu de cet esprit de discipline dont nous sommes totalement dépourvus ; et leurs étudiants à casquettes, en échange, pourraient venir apprendre, chez nous, l’esprit tout court, la bonne humeur et la grâce, qualités charmantes de notre race, dont ils ne soupçonnent pas l’existence.

Et puis, ma chère cousine, au retour, nos petits Français apprécieraient mieux leur pays indulgent, où il fait si bon vivre et où les Verboten sont doux.