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l’enfant.

notre auto prenait sa course vers Paris, comme s’il avait hâte de se retrouver dans le royaume tumultueux des vivants.

— Oui, songeai-je tout bas, on devrait, par ces radieuses journées d’avril, envoyer nos collégiens et toute notre jeunesse des écoles et nos fils et nos filles humer l’air des bois et respirer dans nos musées le souvenir du passé. Ils apprendraient peut-être quelques bribes d’histoire et retiendraient cette vérité éternelle : c’est que,

Tant qu’il y aura des vivants,
Les morts vivront, les morts vivront.

Et voila, cousine, pourquoi il faut marquer d’un caillou blanc un beau jour de printemps.