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XX

Les Trois Vœux


Ma chère cousine, l’autre soir, en écoutant le chef-d’œuvre de poésie et de grâce de Jean Richepin et Henri Gain, — la Belle au Bois dormant, — je me disais :

— Si les fées existaient ailleurs que dans les contes de Perrault et dans l’imagination béni des poètes, et qu’il me fût donné de formuler trois vœux (sûrement exaucés), que demanderais-je à Mmes les fées pour assurer le bonheur des enfants que j’aime ?

La question vous semble puérile, cousine, parce que vous ne croyez ni à la puissance des bonnes fées, ni aux maléfices des méchantes Carabosses ; mais supposez un instant que ces princesses de la Fantaisie soient en nous, glissant dans nos veines un peu de leur pouvoir sur-