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la femme.

comme elle, qui frôle le péché presque sans le savoir, et simplement parce que, dans ses veines, coule le sang des gitanas, et que son âme ardente et naïve distingue à peine les ardeurs terrestres des extases religieuses. Et ce mélange de divin et de païen, bercé et caressé de mots rares, a je ne sais quoi de troublant qui offense la pudeur, beaucoup plus que certaines peintures moins enveloppées.

Dois-je vous laisser contempler par vous-même ce Visage Émerveillé ?

Plus j’y songe, plus je suis persuadée que les livres « convenables » sont ceux qu’on lit sans fièvre, avec l’approbation haute de sa conscience.

Interrogez la vôtre, elle vous répondra mieux que je ne saurais le faire.