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I

Amitié


Ma chère cousine. À l’heure où je vous écris, l’année nouvelle commence, et, dans l’air, monte un bruit de baisers, de vœux et de tendresses.

Tous les êtres qui s’aiment éprouvent l’instinctif besoin de se rapprocher en une étreinte, afin de sentir toujours vivantes ces affections qui les aidèrent à surmonter les étapes difficiles.

Ils atteignent le Jour de l’An comme ces « Haltes de repos » que les voyageurs découvrent au flanc des montagnes, et d’où leurs yeux ravis embrassent le panorama des étapes parcourues.

Ils poussent un profond soupir de satisfaction en mesurant les hauteurs franchies ; ils poussent