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XIII

La Dépression des Vacances


Ma chère cousine, les vacances vont bientôt prendre fin… Quelques jours encore de flânerie, et tous les travailleurs auront rejoint leur poste… C’est le moment plein de troubles où l’on redoute le réveil brusque des réalités… Les nerfs sont détendus ; l’esprit assagi, repose ; il semble qu’on ne sache plus goûter que la paix, le silence, l’ombre harmonieuse des belles nuits, la splendeur émouvante des crépuscules teintés d’or…

On s’étonne des forces déployées dans la besogne accoutumée qui vous laisse un pesant souvenir et l’on se demande, avec effroi, à quelle source mystérieuse puiser celles qu’il faudra dépenser au retour. La douceur est en vous, elle pénètre vos moelles : douceur des jours sans fièvre, de tranquille bonheur ; douceur de la saison, tiède